Les grands syndromes délirants repris par Jacques Lacan
J. Lacan a eu à cœur de reprendre les recherches psychiatriques les plus abouties, de les intégrer à la théorie analytique, voire de les élever à la hauteur de concepts clés. Ce qu’il est convenu d’appeler la seconde psychiatrie classique (entre 1900 et 1938) a constitué une récapitulation des données découvertes au siècle précédent, orientée dans un sens « phénoménologique » : on se passionne pour le vécu intérieur du patient, ses différents niveaux, la possibilité d’en faire converger les points essentiels avec les découvertes freudiennes. Une telle orientation scientifique de recherche en acte prend aujourd’hui tout son prix, à une époque où un certain réductionnisme « mainstream » ne veut plus entendre parler que de causalités biologisantes. On s’appuiera dans ce Séminaire sur deux types de textes :
– d’une part, des présentations de malades de J. Lacan (1975), qui le montrent interrogeant un patient, mettant en évidence minutieusement les particularités de ses positions subjectives, proposant un diagnostic, puis aidant l’équipe psychiatrique qui le lui a demandé à prendre des décisions.
– d’autre part, en contrepoint, des textes psychiatriques classiques, voire leur reformulation par Jacques Lacan, qui s’y réfère souvent de façon très libre.
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